Un peu d’histoire…

 C’est au cœur de la seconde Guerre Mondiale, en 1943 exactement, que le très inspiré Monsieur Grasset a fait construire une salle de spectacles à Die. Il l’a nommée du nom d’un rocher (le Pestel) accroché au Glandasse, cette grande montagne qui domine et protège Die du haut de ses 2000m.

En 1943, les diois, comme tous les français à cette époque, ont besoin de se divertir. En ces temps, une salle de spectacle c’était un cinéma et un théâtre en même temps. Le public du Pestel pouvait alors voir des films, du music-hall et de l’opérette. Les compagnies venaient de Lyon, Marseille et Bordeaux.

En 1985, la Ville de Die devient propriétaire du Pestel. Depuis, elle en confie la gestion à un particulier sous forme de Délégation de Service Public (DSP). C’est en 1986 que le cinéma obtient pour la première fois le classement Art & Essai.

Les gérants se sont ensuite succédés. Kate (Catherine Savalle) compte parmi les nombreuses personnes qui ont énormément apporté au Pestel.

Le Pestel aujourd’hui

Le Pestel est une salle mono-écran de 207 places, équipée en projection numérique 2D / 3D et en audio-description. Il est accessible pour les Personnes à Mobilité Réduite (PMR) via l’arrière du cinéma. Un bar et une terrasse ombragée sont à la disposition des spectateurs.

L’association Pestel Café s’occupe du bar et propose tapas, glaces, boissons (dont alcool), assiettes. Attention, ouverture seulement quatre jours par semaine: vendredi, samedi, dimanche et lundi à partir de 18h.

Le Pestel est une référence en matière de programmation Art & Essai avec un public curieux et exigeant.

Nos labels sont les suivants : Patrimoine et répertoire, Recherche et découverte et Jeune Public

Nous travaillons avec de nombreux partenaires : la cité scolaire, les écoles primaires du Diois, l’Espace Social et Culturel de Die, Le Théâtre des Aires, Les Rencontres de l’Écologie, l’association Les Chouettes, l’association Ciné-Die… et vous ?

Lettre au Pestel, Sylvie Girard, adjointe aux Cultures à la ville de Die à l’occasion des 80 ans du Pestel

Cher Pestel, ou peut-être pour l’occasion me permettras-tu de dire Mon cher Pestel.
 
Quelle chance nous avons eu que ta construction soit confiée à un architecte talentueux et intelligent, M. Brunel. Il t’a voulu original (nombreux sont les touristes ou les visiteurs de passage qui te prennent en photo), accueillant avec ton hall, ton bar et ta terrasse. Tu es une invitation douce à la convivialité et aux échanges.
 
Quelle chance nous avons eu que les personnes, hommes et femmes, qui t’ont fait et te font fonctionner, gérants et employés, aient toujours été et soient toujours enthousiastes, passionnés, engagés voire militants (au point de prendre parfois des risques personnels pour obtenir certains films ou pour reprendre ton flambeau).
Producteurs, réalisateurs, distributeurs, comédiens, critiques, professeurs de cinéma, nombreux sont les professionnels qui viennent chez toi. Tu es célèbre bien au delà de notre ville.
Tu es aussi une petite entreprise mine de rien car ton activité génère de l’emploi. Je te le dis parce qu’on parle rarement de l’économie de la culture, des Arts et du spectacle.
 
Tu es né en 1943, période de nage en eaux troubles qu’illustrent les deux films parfaitement choisis par Jean-Pierre (LE CORBEAU de Clouzot et TO BE OR NOT TO BE de Lubitsch) ton partenaire actuel. Tu le sais, le cinéma français évolue depuis trois ans dans des eaux incertaines (COVID). Les spectateurs sans qui tu ne peux exister, changeraient d’habitude, paraît-il.
 
Mais toi, mon cher Pestel, tu nages vaillamment toujours dans le fleuve du cinéma de salle, celui des auteurs, celui du grand public, des cinéphiles, des curieux et des amoureux d’aventures, d’émotions, de voyages, de fictions et de documentaires à vivre sur grand écran ensemble.
 
Ta ligne est celle qui affirme fièrement : le cinéma c’est la vie ! Même si, comme l’a dit Mme La Maire, chacun de tes  programmes nous rappelle avec Louis Lumière que le cinéma est une invention sans avenir. Nous verrons bien.
En tout cas, aujourd’hui, nous célébrons les 80 ans que tu as au compteur et nous te promettons que nous ferons tout pour te garder en vie  tout d’abord en continuant à venir voir tes films.
 
Bon anniversaire Mon Cher Pestel, cinéma de Die, cinéma d’Arts et d’essais aux 3 labels! Longue vie à toi !